La fin de l’État de droit?

Éditeur : Éditions XYZ

Parution : 2014

L’adoption de mesures inconstitutionnelles, les violations des libertés civiles, le recul de la présomption d’innocence, un système de justice parallèle et populaire encouragé par les médias: autant de constats qui ne sont pourtant pas faits dans un lointain pays en dictature, où règne un régime tyrannique ou une monarchie absolue. Ils proviennent plutôt d’un État qui s’enorgueillit même de son régime démocratique: le Canada. À la fois coupable et victime, notre société assiste présentement à une recrudescence d’accrocs à la primauté du droit.

Est-ce à dire, comme le titre de ce livre le propose, que nous faisons réellement face à la fin de l’État de droit? Bien sûr que non. L’auteur veut seulement attirer notre attention sur la multitude et l’importance des violations récentes, d’autant plus surprenantes qu’elles surviennent dans une apparente indifférence générale, parfois même assumée.

Remontant seulement aux trois dernières années, les exemples de violations abondent dans cet ouvrage. Ils sont regroupés sous trois thèmes principaux: violation des droits et des libertés; populisme et tribunal médiatique; séparation des pouvoirs, puissance publique et respect de la Constitution.

Parce que la violation d’un principe établi, même ponctuelle, crée un dangereux précédent. Un précédent qui aura pour effet d’engendrer un mode politique et sociétal fondé sur le populisme, le cynisme et la création d’une justice populaire parallèle.